Classement 2024
137/ 180
Score : 42,52
Indicateur politique
130
35.88
Indicateur économique
122
37.74
Indicateur législatif
168
26.78
Indicateur social
154
35.70
Indicateur sécuritaire
91
76.51
Classement 2023
155/ 180
Score : 37,87
Indicateur politique
161
36.25
Indicateur économique
156
33.82
Indicateur législatif
179
15.09
Indicateur social
155
38.07
Indicateur sécuritaire
97
66.11

L’autocensure est la règle dans ce sultanat paisible, où les critiques du sultan Haïtham ben Tariq ou de son cousin et prédécesseur Qabus ibn Saïd ne sont pas admises.

Paysage médiatique

La presse indépendante est prise pour cible dès qu’elle s’intéresse d’un peu trop près à des sujets sensibles, telle la corruption. Entre 2016 et 2021, les rares journaux indépendants et critiques, Azamn, Al-Balad et le magazine en ligne Muwatin ont été fermés ou ont dû suspendre leurs activités à la suite de pressions politiques.

Contexte politique

Le journalisme omanais se caractérise par une couverture exagérément positive de l’actualité dans le but de communiquer une bonne image du pays. Les reporters se limitent aux informations reçues des institutions gouvernementales et privées. Toute forme de critique est mal perçue.

Cadre légal

Bien que la liberté d’expression et de la presse soient garanties dans la Constitution, le code pénal les limite grandement. Toute publication jugée “insultante” envers la famille royale, le régime du sultanat, l’islam, l’économie du pays ou simplement les mœurs entraîne la condamnation de son auteur à une amende ou une peine de prison. Une autorisation du ministère des Médias est nécessaire pour exercer le métier de journaliste.

Contexte économique

La plupart des médias sont financés par la publicité distribuée par l’État. Le pays organise régulièrement des voyages de presse et accueille même des événements pour la promotion du journalisme, qui sont autant d’occasions de faire venir des professionnels de l’information du monde entier. Ces rencontres servent de vitrines pour faire découvrir l’histoire et la culture du sultanat et présenter les ambitions du plan stratégique de développement économique “Vision 2040”. 

Contexte socioculturel

Avoir des “bonnes mœurs" est une condition nécessaire pour être autorisé à travailler comme journaliste par l’autorité des publications du ministère des Médias. Lorsqu’un journaliste critique la religion ou la famille régnante, il peut être condamné moralement par ses pairs, qui considèrent ce motif valable pour des sanctions. 

Sécurité

Accusés d’insultes au chef de l’État, à la culture ou aux mœurs du pays, ou d’incitation à des rassemblements illégaux et de troubles à l’ordre public, les journalistes et blogueurs sont souvent interpellés, parfois détenus au secret et condamnés à des peines d’emprisonnement. L’environnement et la préservation des réserves naturelles sont des sujets éminemment sensibles à défendre par voie de presse.